Si vous n’avez pas vécu dans une grotte ces dernières années, vous savez que le yoga est devenu l’une des pratiques les plus tendance du moment.
Pour les férus d’exercice, cette activité particulière amène à l’équilibre parfait entre physique et mental. Aussi bénéfique pour le corps que pour l’esprit, le yoga est une pratique ancestrale qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Curieuse dans l’âme et baroudeuse invétérée, j’ai alors décidé de m’intéresser à cela de plus près. Et quand quelque chose me tient à cœur, inutile de vous dire que je me donne à fond.
C’est ainsi que j’ai pris la décision de revenir à la source de cette activité, et d’en apprendre plus à travers ses origines lointaines. Ainsi, j’ai fait un voyage initiatique de yoga, en plein cœur du Tibet.
En route pour l’aventure !
À plusieurs centaines de mètres d’altitude, dans les vallées millénaires de l’Himalaya, j’ai pu en apprendre plus sur cette pratique ancestrale, ses origines, mais aussi me perfectionner. Entre la capitale de Lhassa, les monastères de Sera et Drepung, le temple de Jokhang et le palais du Potala, mon aventure tibétaine a été riche de découvertes et d’apprentissages.
Je vous raconte tout ça autour d’une tasse de thé noir. Et j’espère vous faire visiter, à travers mon récit, les sommets enneigés et les paysages grandioses de cette région exceptionnelle…
1er jour : arrivée à Lhassa
Après mon arrivée dans la ville de Lhassa, j’ai pu déposer mes bagages à l’hôtel. J’en ai profité pour me rafraîchir et me changer. Après plus de quinze heures de vol et 1 heure et demie de bus pour rejoindre le centre-ville, j’en avais grandement besoin. Plus tard, je rejoins mon groupe de formation et quelques collègues de lobody.fr dans le restaurant de l’hôtel. On discute de notre voyage laborieux autour d’une tasse de thé noir.
2e jour : monastère de Johkang
Après un bon petit-déjeuner et une séance de yoga, on se met en route pour le légendaire monastère de Johkang. Situé en plein cœur du quartier de Barkor, il s’agit du plus ancien temple bouddhiste de la région. Véritable cœur spirituel du Tibet, il a été construit au début du VIIe siècle pour abriter la célèbre statue de Jowo, représentant le Bouddha. De nos jours, il est devenu un lieu de pèlerinage pour les bouddhistes du monde entier. Depuis l’an 2000, il est même classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’après-midi, l’humeur du groupe est plus à la légèreté. On fait un détour par le célèbre bazar de Barkor. L’occasion de découvrir des produits locaux, de s’approprier un peu mieux la culture de cette région particulière. Songeant déjà à la suite de mon séjour, j’en profite pour me procurer un bracelet traditionnel. Cela me fera une raison de plus de me mettre à la méditation, et un élégant souvenir de voyage.
3e jour : monastère de Drepung
Comme la veille, on débute la journée par du yoga en groupe, suivi d’un riche petit-déjeuner. Aujourd’hui, on part à la découverte d’un second monastère, celui de Drepung. Il s’agit du plus grand au Tibet. Après, on fait un arrêt par le monastère de Sera. C’est là que les moines bouddhistes philosophes se retrouvent pour débattre, prier, et méditer.
Il serait audacieux de vouloir apprendre le yoga sans comprendre ses racines religieuses. En sanskrit, yoga peut d’ailleurs être traduit par « discipline religieuse ». Il est donc essentiel pour moi de visiter de tels monuments sacrés. Cela me plonge au cœur de la culture yogi, et me pousse à comprendre l’objectif de cette pratique aussi spirituelle que physique.
4e jour : Palais Royal Potala
Aujourd’hui, nous sommes censés visiter le palais royal de Potala. On débute la journée comme à chaque fois, avec une séance de yoga et un excellent petit-déjeuner. C’est devenu une véritable routine, que je pense continuer à mon retour. On prend ensuite la route du palace. Un imposant bâtiment construit au VIIe siècle, où siégeait auparavant le gouvernement du Tibet. De nos jours, c’est un lieu fort apprécié des touristes et des visiteurs. Il faut dire que sa structure imposante n’a d’égale que son impressionnante conservation.
5e jour : monsatère de Tashilhunpo
Après notre petite routine matinale, on fait cette fois nos bagages au complet. Aux alentours de dix heures, on prend la route vers les montagnes. Direction Shigatse, dans les plateaux de l’Himalaya. Le voyage est long, et la route sinueuse. Rien de tel pour se remémorer que l’on a oublié d’acheter des calmants pour le mal des transports avant de partir.
En début d’après-midi, on atteint enfin notre but. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, on se munit de nos sacs à dos et on repart à l’aventure. On visite le monastère de Tashilhunpo, construit au XVe siècle, puis la forteresse de Dzong. On ne revient à l’hôtel qu’en fin de journée. Inutile de dire que le repas du soir a été silencieux, et la méditation des plus réparatrices.
6e jour : ville légendaire de Katmandu
Yoga. Petit-déjeuner. Cette fois, on se lève aux aurores, et on se prépare rapidement. On quitte l’hôtel avec nos bagages, tandis que le jour se lève tranquillement. On reprend la route, mais cette fois pour le Népal. Plus de neuf heures de route nous attendent, pour atteindre la ville légendaire de Katmandu.
Après avoir traversé la frontière, changé d’autobus et admiré des paysages à couper le souffle à travers les hauteurs tibétaines, on arrive à destination en fin de journée. Katmandu est la dernière étape de notre voyage, donc on prend plaisir à s’installer dans l’hôtel de Thamel. Après un excellent souper et une méditation à la bougie, il est temps de rejoindre nos chambres.
7e jour : pluie de temples !
Katmandu est une impressionnante ville culturelle, chargée d’histoire et de légendes. Comme pour nous signifier qu’on a enfin gagné les hauteurs, le yoga du matin se fait sur le toit de l’hôtel. On passe ensuite la journée à arpenter les magnifiques monuments de la ville. On en profite alors pour visiter les temples de Boudhanath Stupa, Swayambunath et Pashipatinath.
8e jour : mur d’Astrek
Yoga sur le toit (du monde à mon humble avis). Petit-déjeuner. Cette journée se place sur le signe du sport, puisque l’on va s’attaquer au mur d’Astrek, en plein cœur de Thamel. Il s’agit du plus grand mur d’escalade du pays, et il n’y a rien de mieux pour commencer une journée du bon pied. Pour mon âme sportive, c’est une activité de choix. Rien de tel pour se dépenser un peu tout en s’amusant.
Le soir, on goûte aux saveurs népalaises dans un restaurant traditionnel. Notre guide traduit comme il peut les explications et les boutades de notre serveur. On rentre ensuite à l’hôtel pour méditer à la bougie. On se couche l’esprit rempli de merveilleuses images.
9e jour : plions bagages
Pour cette dernière journée, il semblerait que l’on a inconsciemment étiré notre séance de yoga matinale. Le petit-déjeuner s’est fait dans la bonne humeur, et nous nous sommes ensuite mis en route pour le centre-ville, nos bagages déjà faits. Le programme de la journée étant plutôt libre, on en a profité pour explorer des quartiers plus discrets de la ville, découvrir de petits cafés dissimulés, et nous ancrer encore un peu plus dans les coutumes locales.
Le soir, on prend l’avion pour la France. Le retour devrait encore durer une douzaine d’heures avant que nous atterrissions à Paris. En attendant, on profite de nos dernières heures pour acheter encore quelques souvenirs de cette région des plus uniques.
Conclusion de mon voyage
Comme vous avez pu le remarquer, je n’ai pas vraiment détaillé ma pratique du yoga durant mon voyage. En fait, nous nous accordions des séances de yoga tous les matins, avant le petit-déjeuner. Le guide de notre groupe menait évidemment la danse, et vous vous doutez que j’ai quelque peu perfectionné ma technique et mes connaissances. Néanmoins, mon voyage au Tibet ne se résume pas, à mes yeux, à la pratique en tant que telle.
Mon objectif, à travers cette aventure, était d’apprendre les origines du yoga, et la culture dont il émerge. Je ne souhaitais pas tant améliorer mes connaissances que mieux comprendre cette pratique ancestrale. Et cette plongée immersive au cœur des coutumes tibétaines et népalaises m’a certainement mieux enseigné l’essence de cette pratique que si j’avais pris plusieurs années de cours en Europe. Pour les yogis amateurs ou expérimentés, je vous recommande donc totalement ce petit pèlerinage culturel. Attention, toutefois, à ne pas tomber littéralement sous le charme de cette région insolite…