Qu’il s’agisse d’un bateau de plaisance ou d’une embarcation commerciale, la loi a défini des normes pour la sécurité des occupants. Ainsi, en fonction des zones de navigation, le matériel de navigation n’est pas forcément le même.
En dehors des équipements obligatoires, on peut ainsi distinguer d’autres éléments de secours qui participent à la survie en mer de tout l’équipage ainsi que des passagers.
Dans cet article, on fait le point des équipements de sécurité indispensables dont un bateau doit absolument se doter pour être en règle vis-à-vis de la règlementation 240-2, 05 de l’arrêté du 2 décembre 2014 portant mention des matériels relatifs à la sécurité et à la survie des passagers à bord des bateaux, à usage personnel, commercial ou de formation.
Le gilet de sauvetage
Quelle que soit sa zone de navigation (basique, côtière, semi-hauturière ou hauturière), un bateau doit absolument avoir à son bord des gilets de sauvetage. On parle aussi d’équipements individuels de flottabilité pour indiquer qu’il s’agit d’un dispositif à usage personnel. Ainsi, le nombre de gilets de sauvetage doit être proportionnel au nombre de personnes présentes sur le bateau.
Cependant, il n’est pas question de se procurer n’importe quel équipement. Un bon gilet de sauvetage doit être adapté à la morphologie des passagers (enfant ou adulte), mais aussi à leur poids et à la zone de navigation. Ainsi, on distingue :
- Gilet de sauvetage 50 Newton de flottabilité : pour les bons nageurs et garantit la flottabilité uniquement pour une personne consciente.
- Gilet de sauvetage 100 Newton de flottabilité : c’est un équipement qui convient aux nageurs. Il garantit le retournement sur le dos d’une personne inconsciente portant des vêtements lourds.
- Gilet de sauvetage 150 Newton : ce gilet est recommandé aussi bien aux nageurs qu’aux non-nageurs. Il garantit le retournement sur le dos d’une personne inconsciente pourtant des vêtements lourds, sauf s’il s’agit de vêtement de travail.
- Gilet de sauvetage 275 Newton : ce type de gilet garantit aussi le retournement sur le dos d’une personne inconsciente, même étant affublée de vêtements très lourds.
Sur des sites spécialisés dans la vente de matériel de navigation comme nautisports.com, il est possible de se procurer des gilets de sauvetage de qualité supérieure à des coûts qui défient toute concurrence.
La trousse de secours
Parmi les équipements indispensables à retrouver sur un bateau figure la trousse de secours. En matière de navigation, il faut s’en tenir aux dispositions de l’article 240-2, 16 pour ce qui est des matériaux spécifiques à intégrer dans la trousse. Ainsi, selon la zone de navigation, la composition de la trousse ne sera pas la même.
Mais, au-delà du contenu, c’est de la résistance de la trousse qu’il faut s’assurer. En général, une bonne trousse de secours pour bateau doit être étanche pour éviter que l’eau ne s’infiltre. Mais pas que ! Elle doit aussi être compacte et légère pour générer le moins d’encombrement possible à bord du bateau.
L’extincteur pour bateau
Pour désigner un extincteur, on parle aussi de moyen mobile de lutte contre l’incendie. C’est un équipement obligatoire pour un bateau de plaisance ou un navire commercial. En effet, un incendie peut se déclarer à tout moment sur le bateau pour des raisons qui ne sont pas toujours connues ou identifiables.
Dans ces conditions, il est plus que souhaitable d’avoir à bord un dispositif approprié pour maitriser rapidement le départ des flammes.
Si on peut retrouver une large gamme d’extincteurs sur le marché, il est recommandé de se munir d’un modèle spécial pour une navigation en mer. Pourquoi ? Ce type d’extincteur obéit à des normes précises de fabrication et correspond à des besoins réels de gestion d’incendie en mer.
Dispositifs lumineux
Par dispositif lumineux, on entend un ensemble d’équipements qui permettent aux sauveteurs de localiser facilement un bateau en détresse et des personnes à la mer. En effet, pour être secouru, il faudrait déjà être vu. La sécurité et la survie des occupants du bateau dépendent de la présence effective de ce dispositif à bord du bateau.
On parle plus concrètement de feux de détresse symbolisés le plus souvent par des bâtons lumineux verts ou un set de 3 feux rouges à mains.
Les bâtons ont en moyenne 6 heures d’autonomie et possèdent une portée minimale de 1 mile nautique. Il faudra cependant vous assurer de la validité de ces fusées pour ne pas faire face à de mauvaises surprises en mer.
Le set de 3 feux rouges en main est obligatoire pour une navigation en zone côtière (de 2 à 6 miles d’un abri). C’est un dispositif qui s’utilise la nuit et qui émet une lumière rouge très dense pendant 60 secondes.
Équipement de repérage et d’assistance pour personne à la mer
Quand une personne tombe à la mer, il faut vite s’organiser afin de la secourir. Ainsi, un dispositif spécial doit être envoyé vers cette personne pour la garder sauve pendant que les secours se préparent pour intervenir. Il s’agit généralement d’une bouée de sauvetage.
Une bonne bouée de sauvetage doit pouvoir lui permettre de maintenir sa flottaison en attendant que les secours interviennent. Elle doit aussi être facilement repérable pour rendre possibles les manœuvres lors du sauvetage. C’est pour cela qu’il est conseillé d’opter pour des bouées avec ligne de jet 30 m, équipées de bandes rétro-réfléchissantes et d’une filière de 3 m.
Dispositifs de communication
Avoir un dispositif de communication est essentiel quand on est sur un bateau. Il faudrait cependant s’assurer qu’il est adapté aux conditions difficiles en mer. Ainsi, les bateaux se dotent généralement d’une radio haute fréquence ou VHF (fixe ou mobile) qui leur permettent, entre autres, de communiquer leur position en cas de détresse, d’entrer en contact avec d’autres bateaux et aussi d’obtenir des informations relatives aux bulletins météo.
Que choisir entre une VHF fixe et une VHF portable ? Ces deux types d’émetteurs-récepteurs sont utiles. Si le premier est adapté à une communication nécessitant une portée importante, le second dispose d’une portée d’émission assez faible (environ 5 miles entre deux navires).
En dehors de son autonomie qui lui confère une certaine praticité, une VHF portable possède une bonne étanchéité, ce qui garantit un usage optimal, même en cas d’accident grave.