Le principe de la randonnée se décline aujourd’hui en plusieurs variantes : distances plus ou moins longues, techniques de marche spécifiques, recours à un matériel particulier… Découvrez la richesse que recouvre cette pratique, et découvrez celle qui sera la vôtre !
La marche Nordique
Née dans les années 1970 dans les pays scandinaves, c’est une façon de marcher très dynamique qui mobilise l’ensemble du corps. C’est à l’origine une méthode d’entraînement pour les fondeurs, qui l’utilisaient pour maintenir leur entraînement une fois la neige disparue.
Une séance de marche nordique dure généralement 1h30 à 2h. La technique à adopter est assez simple. En accentuant délibérément le mouvement de balancier naturel des bras à l’aide de deux bâtons, le marcheur propulse davantage l’ensemble de son corps vers le sens de la marche. Il se fatigue moins et accroît alors sa vitesse. Il est néanmoins conseillé de suivre une formation pour apprendre à réaliser des échauffements et des étirements spécifiques.
L’équipement est sommaire : deux bâtons mono brin solides d’une longueur à peu près égale à la taille du marcheur moins 50 cm (ils doivent se situer un peu au-dessous du coude quand le bras forme un L). Les sportifs en recherche d’efforts plus soutenus augmenteront un peu cette longueur, et ainsi leur vitesse. Les bâtons doivent avoir de bonnes dragonnes, pour pouvoir, au fur et à mesure de la marche, relâcher le bâton en arrière en ouvrant la main. Les embouts varient en fonction du terrain, tout comme les chaussures.
Bien pratiquée, la marche nordique sollicite tous les muscles, fortifie les os, et permet par ailleurs une meilleure oxygénation des muscles que la marche normale.
Le Trek
“Trek” est un mot néerlandais qui veut dire migration. Il vient du verbe trekken, pour marcher. On peut tout aussi bien parler de “grande randonnée”. Né au Népal à la fin des années 1960, le trek est une randonnée pédestre ayant lieu sur plusieurs jours et en autonomie dans une région montagneuse, un désert, une jungle, une terre polaire ou sur une zone de hauts-plateaux.
Les trekkeurs dorment sous tente, en bivouac, en refuge, ou dans des hôtels ou gîtes souvent assez rudimentaires. Les circuits seront plus ou moins difficiles selon l’altitude, la nature du terrain emprunté (zones accidentées, sables, parc volcaniques, glace, végétations et faunes plus ou moins hostiles…), les dénivelés cumulés, le degré d’autonomie requis (passages possibles dans des villages ou pas), et surtout, selon le poids du sac que chacun transportera.
Les plus sportifs rêveront des Annapurnas au Népal, de l’Altiplano bolivien, du Tibet, du Sahara ou du désert de Namibie, des Andes péruviennes (Cusco et la Vallée Sacrée, Huayhuash), équatoriennes et boliviennes (Cordillère Royale), du Haut-Atlas marocain… Plus proche de nous, la Corse offre une fabuleuse possibilité de trekking sur au moins deux semaines avec le GR©20, qui la sillonne du nord au sud en diagonale. Dans tous les cas, n’hésitez pas à prendre un guide professionnel sur place. La gestion des paliers d’altitude mérite par exemple quelques conseils.
Randonnée en raquettes à neige
Apparues dès le néolithique, les raquettes à neige ont été découvertes au début du XVIIe siècle par les colons français dans le grand nord canadien. Mais il a quand même fallu attendre 1980 pour que les premières sorties en raquettes en groupe soient organisées. C’est la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) qui gère la discipline.
Il existe deux grandes catégories de raquettes reconnaissables à leur forme : la raquette américaine et la raquette alpine. La première est, comme son nom l’indique, ajustée au terrain nord-américain (espaces assez plats, ouverts et vallonnés avec beaucoup de neige et peu de dénivelés).
Elle est légère et très maniable. La raquette alpine est quant à elle idéale sur un terrain comportant des pentes, de la glace et beaucoup de dénivelée. Elle est adaptée aux neiges dures. Dans tous les cas, renseignez-vous bien sur les types de fixations utilisées pour maintenir le pied (articulées, semi-articulées ou fixations rapides). Elles ne se valent pas sur la durée, et leur rôle dans le transfert d’énergie est assez important. La longueur de la plaque (réglage de la pointure) et le serrage du pied interviennent aussi.
Comme pour n’importe quelle type de randonnée, renseignez-vous au préalable sur l’itinéraire à parcourir. Prenez aussi en compte les conditions hivernales : évitez de progresser dans les zones sensibles, risquant de perturber la faune sauvage.
La randonnée glacière
Elle consiste à évoluer sur une longue durée sur un glacier, une calotte glaciaire ou encore de la banquise. Il vous faudra investir dans quelques équipements utilisés par les alpinistes ou le louer : crampons, piolets, baudriers, cordes (pour réaliser des cordées), casques, et parfois échelles. Côté vêtements, vous ferez face à de faibles températures conjuguées à un fort ensoleillement, à du vent, et sans doute à des précipitations.
Il faudra adapter votre tenue pour vous sentir à l’aise et pouvoir progresser sans être gêné (pantalon et veste de type Gore-Tex). Le GPS sera là encore un précieux allié en cas de brouillard. Ce type de randonnée n’est pas sans danger. Contactez les bureaux de guides pour vous faire accompagner par un professionnel diplômé d’État. Eux seuls peuvent anticiper et localiser les crevasses, les bédières (torrent à la surface d’un glacier), les changements brusques de conditions météo, les chutes de séracs…
La cyclo randonnée
Ajoutez des sacoches ou bien une remorque à votre vélo, et vous voilà équipé pour partir en randonnée plusieurs jours s’il le faut. Suivez les itinéraires balisés constitués de panonceaux formés de deux disques et d’un triangle indiquant la direction à prendre. La couleur du logo varie selon le type de parcours.
Les vététistes s’aventureront par exemple sur “La Grande Traversée du Vercors” (GTV), qui rallie Grenoble à Die (plusieurs parcours disponibles), ou encore “La Grande Traversée du Jura” (GTJ), qui traverse le massif du nord au sud en parcourant le Doubs, le Jura puis l’Ain.
Les cycles plus fins pourront emprunter de très belles véloroutes comme “La Loire à vélo”, “Le Canal du Midi”, ou encore “La Véloscénie”, qui s’achève au Mont-Saint-Michel. À l’étranger, citons par exemple le circuit “Le Danube à vélo”, qui traverse l’Autriche et la Hongrie.
Le longe côté
Originaire du nord de la France, le longe-côte est un aquagym marin créé par Thomas Wallyn en 2007, qui servait initialement de complément d’entraînement aux rameurs. Sorte de randonnée sur mer, ce nouveau sport tend à se développer. Focus.
Profiter du grand air et ce, malgré le mauvais temps, c’est possible grâce au longe-côte ou randonnée nautique. Cette activité sportive d’un nouveau genre mêle des mouvements d’aviron avec des pagaies à ceux de la marche.
Un sport à « contre-courant »
Le principe du longe-côte est simple. Il consiste à marcher à contre-courant, avec l’eau remontant jusqu’au buste. La pagaie est un élément essentiel pour la pratique du longe-côte car elle sert de prise d’appui pour faciliter l’enchaînement du mouvement de jambes en complète immersion. Lorsque la méteo est clémente, la discipline peut se pratiquer de manière légère ou de manière intensive en augmentant la vitesse d’enchaînement du mouvement des jambes et de la pagaie. Par contre, lorsque qu’il y a beaucoup de vent, le mouvement s’accompagne de franchissement de vagues. Sécurité oblige, il faut toujours rester en groupe en file indienne.
Le longe-côte, parfait pour muscler son corps
À l’image de l’aviron, le longe-côte est un sport complet tant sur le plan cardiaque que musculaire. Cette pratique agit à la fois au niveau articulaire, cardio-vasculaire, pour la circulation du sang et développe l’endurance et l’équilibre. La présence de l’eau permet d’éviter les traumatismes aux genoux et aux chevilles. Par ailleurs, dans une eau à 13 ou 15°C, on brûle davantage de calories. Une fois l’eau à hauteur de la taille, les mouvements sont plus lents mais de plus grande amplitude. Les muscles travaillent donc plus intensément que sur la terre ferme, mais en douceur. Quel que soit l’âge et le niveau sportif, le longe-côte se pratique par tous et par tous les temps. Aujourd’hui, la discipline compte plus de 2000 adhérents qui n’hésitent pas à la pratiquer sur les différentes plages de France. Et ce, malgré une eau pouvant varier entre 6 et 19°C