Si vous pensiez qu’avec un vélo électrique, vous êtes dispensé de pédalage, vous avez tout faux.
Si c’est le cas, ce qu’il vous faut, c’est un cyclomoteur. Un vélo électrique, ou plus précisément vélo à assistance électrique, n’avance pas si vous ne pédalez pas.
Le moteur électrique changeable qui équipe ce type de vélo décuple votre force de pédalage afin de vous faire avancer plus vite. Si vous avez envie d’en savoir plus à propos des vélos électriques, nous allons essayer de vous éclairer.
Le vélo à assistance électrique n’est pas la version miniature d’une moto électrique
Avant toute chose, nous devons briser ce mythe ! Un vélo à assistance électrique ou VAE n’est pas une version allégée d’une moto électrique. Ce n’est pas parce que vous êtes sur un appareil motorisé que vous pouvez avancer sans pédaler. En effet, le petit moteur qui équipe votre vélo ne fait que vous assister lorsque vous pédalez.
Sa mission est de vous faciliter la tâche en rendant vos pédalages plus légers jusqu’à la vitesse limite de 25 km/h. Le seul moment où le vélo électrique peut avancer tout seul, c’est lorsque vous appuyez sur un petit bouton qui peut vous faire avancer à la vitesse d’un piéton, c’est-à-dire pas plus de 7 km/h en général.
Cette fonctionnalité n’est nécessaire que lorsque vous accompagnez une personne à pied dans le parc par exemple.
Mais qu’est-ce qu’un vélo à assistance électrique exactement ?
À première vue, le VAE ressemble à un vélo classique. Il dispose de deux roues et d’un pédalier comme tous les vélos normaux. Il dispose également d’un guidon muni des commandes de freinages, qui ressemblent d’ailleurs à ceux des vélos traditionnels.
Néanmoins, il cache au niveau du noyau de l’une de ses roues, et parfois dans le pédalier, un petit moteur de 250 Watts. Ce chiffre correspond au maximum de puissance autorisé par la loi.
Certains modèles sont toutefois équipés de moteurs moins puissants. Ce moteur est alimenté en courant électrique grâce à une batterie, généralement placée au niveau du porte-bagage. La dernière différence par rapport à un vélo classique est le boîtier de commande qui se trouve au niveau du guidon.
Muni d’une petite console, celui-ci renferme le contrôleur. La console vous donne plusieurs informations en roulant, comme la vitesse ou l’autonomie de votre batterie.
Comment le VAE fonctionne-t-il ?
En premier lieu, il s’agit de charger la batterie, en général grâce à une prise domestique standard. Selon le modèle, le chargement peut durer jusqu’à 5 ou 6 heures, pouvant parfois atteindre jusqu’à 200 km d’autonomie.
Il est aussi nécessaire de briser un autre mythe, la batterie ne se charge pas en roulant. Seuls quelques modèles sont équipés d’un système de recharge dans la descente, mais le gain de charge obtenu par ce procédé est presque insignifiant sauf si c’est vraiment une très longue descente.
Lors de l’utilisation, vous enclenchez l’assistance grâce à une clé ou un interrupteur. Seulement, même si un petit voyant s’allume, rien ne se passe. Le système ne se met réellement en marche que lorsque vous commencez à pédaler, grâce à un capteur placé directement dans le pédalier. D’ailleurs, le système se coupe également dès que vous arrêtez de pédaler.
Pour conduire votre vélo, vous pédalez normalement et freinez lorsque c’est nécessaire. Vous pouvez également changer de vitesse, sauf si vous avez un appareil muni d’une boîte automatique. Le rôle du moteur est donc de décupler votre force de pédalage, selon le niveau d’assistance que vous sélectionnez.
Néanmoins, cette fonctionnalité peut être absente sur certains modèles de VAE.
Si vous n’utilisez pas l’assistance, c’est-à-dire que si vous ne tournez pas la clé de contact sur le mode marche, votre VAE devient un vélo classique. Vous pouvez donc l’utiliser normalement, mais cette fois, il n’avancera que grâce à la force de vos jambes.
C’est d’ailleurs ce qui se passe lorsque vous avez épuisé votre batterie ou si jamais vous tombez en panne. Vous pouvez toujours rentrer chez vous, mais en pédalant.
Que signifie ce plafond de 25 km/h ?
Ce plafond est fixé par la loi, en France comme dans la plupart des pays européens. Ce n’est pourtant pas la vitesse maximale que ne doivent pas dépasser les vélos électriques.
C’est uniquement la vitesse maximale autorisée pour l’assistance électrique. Lorsque le vélo roule au-dessus de cette vitesse, l’assistance électrique se coupe automatiquement et le conducteur devrait utiliser la force de ses jambes. Sur certains modèles, cette vitesse maximale peut être réglée.
Ce système vous permet de faire du vélo tout simplement, tout en profitant de l’assistance uniquement en cas de difficultés comme des pentes plus raides ou des vents défavorables.
Toutefois, si un modèle peut rouler au-delà des 25 km/h grâce à l’assistance, il est considéré comme un cyclomoteur. Dans ce cas, le conducteur doit être titulaire d’un permis A, B ou AM. Il doit également porter un casque et respecter le Code de la route. Il ne doit pas non plus rouler sur les pistes cyclables, zone de circulation normale d’un vélo à assistance électrique.