Le vélo électrique est tout sauf un simple effet de mode et la période post-confinement vient le confirmer. Si depuis l’année 2017 les ventes étaient en grande progression, la crise sanitaire que connaît actuellement le monde a littéralement fait exploser le marché du vélo avec un intérêt de plus en plus fort pour ceux qui disposent d’une assistance électrique.
Dans cet article nous allons revenir sur ce que sont les vélos électriques, leurs avantages, ainsi que l’évolution et l’engouement qu’ils connaissent en cette année quelque peu particulière pour tous les habitants de la planète.
Présentation du vélo de route électrique
Un vélo à assistance électrique (VAE) a tout d’un vélo classique à la seule différence qu’il est en plus doté d’un moteur, soit placé sur la roue avant ou arrière soit directement sur le pédalier, d’une batterie et de capteurs. Son objectif premier est d’assister le cycliste lorsqu’il pédale. Cette assistance sert à compléter le pédalage et nécessite un minimum d’efforts, même s’il peut produire jusqu’à 90 % de l’énergie totale nécessaire à faire avancer le vélo.
Le vélo route électrique fonctionne de la manière suivante : il dispose de petits capteurs qui vont recevoir l’information lorsque le cycliste pédale et vont ensuite transmettre cette même information à un variateur qui a pour objectif de calculer la puissance nécessaire afin qu’à son tour le moteur entre en action et délivre cette puissance qui va assister le pédalage.
L’autonomie et la puissance peuvent grandement varier d’un modèle à un autre. Il est important de noter qu’une certaine autonomie est indiquée par le constructeur, mais qu’en réalité, elle dépend de plusieurs critères comme le poids de l’utilisateur, la météo, le type d’assistance ainsi que le profil de la route.
Les avantages du vélo électrique
Le vélo à assistance électrique est un moyen de transport idéal qui représente de nombreux avantages pour les personnes qui habitent en ville. En plus d’en finir avec les embouteillages et les recherches de stationnement qui peuvent s’éterniser, voici quelques-uns des points positifs de l’utilisation du VAE :
Bon pour la santé
Même s’il est équipé d’un moteur et d’une assistance, le vélo électrique reste tout de même un vélo qui fonctionne grâce à l’effort physique, même minime, du cycliste. Et comme toutes les activités physiques, il est bénéfique pour la santé.
Bon pour l’environnement
Laisser de côté la voiture et les transports en commun au profit du vélo électrique, c’est aussi agir pour l’environnement. Et même s’il reste un peu plus pollueur qu’un vélo traditionnel du fait de son moteur, il ne nécessite que très peu d’électricité pour être rechargé.
Bon pour le porte-monnaie
Certes les frais d’achats sont relativement conséquents du fait de la technologie du vélo électrique. Mais sur le long terme, il permet d’effectuer d’importantes économies s’il est utilisé au quotidien, par exemple, pour se rendre au travail ou pour les trajets pour lesquels vous aviez habituellement recours à la voiture.
À titre de comparatif, une voiture qui parcourt 1000 kilomètres nécessite en moyenne 85 € d’essence, alors qu’un vélo électrique qui parcourt 1000 kilomètres a besoin de 1 € de frais de charge.
Plus de vitesse et moins d’efforts
Comme nous le disions précédemment, le VAE aide le cycliste et va donc lui permettre d’arriver plus rapidement, avec une vitesse maximale est de 25km/h, à destination, tout en fournissant moins d’effort physique.
Convient à une grande partie des déplacements
Sachant qu’en France environ 80 % des déplacements effectués sont de moins de 10 kilomètres et 50 % du reste font moins de 3 kilomètres, il est donc très facile et rapide de parcourir ces distances en vélo électrique.
Le vélo de route électrique à l’heure du déconfinement
Comme tout événement négatif vient avec son lot de points positifs, le retour en force du vélo, et en particulier du vélo électrique dans les villes, est un des résultats positifs de la crise du Covid-19.
En effet, face aux risques de contaminations du virus dans les transports en commun et dans un souci de distanciation social, un très grand nombre de Français se tourne vers le vélo et la filière connaît un âge d’or sans précédent. Cette manière de se déplacer est donc devenue un geste barrière à part entière.
Une explosion des ventes
Déjà entre mars et avril, les magasins spécialisés et les enseignes de sport ont connu un bon en avant de 40 % des ventes de vélos et de vélos électriques. Et ce, sans aucune publicité de la part des marques. Après le déconfinement, les magasins Go Sport ont vu une hausse de près de 300 % sur les gammes de vélos par rapport aux ventes de l’année précédente.
Intersport et ses 660 magasins ont quant à eux multipliés par 3 leurs ventes de vélos électriques par rapport à l’année dernière. Les petites entreprises aussi sont prises d’assaut et connaissent un rythme de vente inhabituel, à l’image du magasin Coleen basé à Biarritz, en Nouvelle-Aquitaine, et qui a vendu en seulement deux jours ses 5 vélos très haut de gamme à 6000 € chacun.
L’amélioration de l’espace urbain
Les villes françaises misent beaucoup sur un principe d’urbanisation tactique en aménageant l’espace public dans le but d’inciter les habitants, récemment déconfinés, à adopter de nouveaux comportements, surtout axés sur la manière de se déplacer et en faveur de l’utilisation des vélos.
Par exemple en France, comme dans beaucoup d’autres pays du monde, des pistes cyclables voient le jour. À Paris, les cyclistes disposent de leurs premières pistes depuis le 7 mai et la ville a promis l’ouverture de 50 kilomètres de ce qu’ils ont baptisé les « coronapistes » dans les prochaines semaines.
À Nice, c’est l’un des axes majeurs de la ville qui est exclusivement réservé aux bus et aux vélos. Grâce à ces mesures, les cyclistes confirmés se sentent plus à l’aise et en sécurité, et ceux qui n’osaient jusqu’alors pas franchir le pas se sentent plus rassurés. De plus, des aides ont été mises en place par la région Île-de-France ainsi que par la mairie de Paris pour les habitants qui décident d’acheter un vélo électrique.